Ce quatrième et dernier film résume ce que les élèves ont appris des trois films précédents, et délivre le message essentiel de la fête de Hanoucca. Il nous rappelle tout d’abord que l’histoire d’Adam et celle de Hanoucca se déroulent dans deux mondes très différents : l’un, celui de la nature, totalement gouverné par D.ieu ; et l’autre, dans lequel l’homme intervient activement dans l’histoire. Le rôle de l’être humain dans ces deux mondes est très différent : passif et inopérant dans le monde de la nature, actif et doté d’une influence déterminante dans le monde de l’histoire humaine. Le Rav Fohrman conclut par un message percutant : la véritable distinction entre Hanoucca et la fête d’Adam ne tient pas seulement au degré d’influence de l’homme. L’on ne peut dire qu’à Hanoucca, le héros principal est l’homme, alors que dans la fête instituée par Adam, c’est D.ieu. D’après le Rav Fohrman, Hanoucca nous présente un monde où l’action de l’homme ouvre la porte à l’intervention Divine.
Savoir: Comprendre qu’il y a deux modes d’existence possibles : d’une part, le cycle de la nature, où l’homme est passif. Et d’autre part, un système où l’homme influence le cours naturel des choses.
Identité: Intégrer l’idée que chacune de nos actions exerce une influence sur notre monde, ainsi que sur le rôle que D.ieu y joue.
Compétences: Être capable de rassembler et de synthétiser les idées apprises lors de leçons précédentes ; réaliser une analyse comparative entre Adam et les Juifs de l’époque de Hanoucca, et comparer la manière dont ils ont agi dans une réalité donnée ; en tirer les conclusions adaptées à la réalité contemporaine.
Introduction:
Préciser que ce cours étant le dernier d’une série de quatre unités, il est important de résumer brièvement les leçons précédentes (les similitudes entre Hanoucca et Noël, la thèse de Morgenstern, les points communs et les différences entre deux textes talmudiques, et les fêtes instituées par Adam).
Déroulement de l’activité :
Visionner le quatrième et dernier film de la série. Répartir les élèves en binômes, et leur demander de dresser un tableau comparatif entre Hanoucca et la deuxième fête instaurée par Adam. Ils y énuméreront les différences et les similitudes entre les deux fêtes:
Hanoucca: Le monde dans lequel l’homme intervient activement l’histoire
La fête instituée par Adam: Le monde de la nature
Pour bien ancrer les notions étudiées, lancer l’activité « Dos à dos » : répartir les élèves en binômes, et leur demander de s’asseoir dos à dos. On leur posera les questions ci-dessous, en leur laissant 10 secondes de réflexion. Puis, ils devront se faire face, et trouver une règle permettant de déterminer qui sera le premier à faire part de ses idées (par exemple, celui qui a le prénom le plus court…)
1) Comparer ces deux phrases tirées des deux textes talmudiques étudiés, et répondre aux questions suivantes :
-וְלֹא הָיָה בּוֹ אֶלָּא לְהַדְלִיק יוֹם אֶחָד נַעֲשָׂה בּוֹ נֵס וְהִדְלִיקוּ מִמֶּנּוּ שְׁמוֹנָה יָמִים
ֵּ- כֵּיוָן שֶׁרָאָה תְּקוּפַת טֵבֵת וְרָאָה יוֹם שֶׁמַּאֲרִיךְ וְהוֹלֵךְ אָמַר מִנְהָגוֹ שֶׁל עוֹלָם
עָמַד וְיָשַׁב שְׁמוֹנָה יָמִים בְּתַעֲנִית [וּבִתְפִלָּה] –
-וּכְשֶׁגָּבְרָה מַלְכוּת בֵּית חַשְׁמוֹנַאי וְנִצְּחוּם … וְלֹא הָיָה בּוֹ אֶלָּא לְהַדְלִיק יוֹם אֶחָד
Adam a réagi par le jeûne, l’oraison funèbre et le désespoir, alors que les Maccabim ont compris que ce n’était pas le cycle de la nature qui les sortirait des ténèbres.
Idée centrale: Si nous sentons que D.ieu nous quitte, nous devons agir concrètement, et ne pas attendre passivement que la lumière réapparaisse pour nous rassurer. À nous d’inviter D.ieu à revenir, et à nous de trouver un moyen d’allumer notre lumière. Inspirons-nous des Maccabim, qui ressentant que D.ieu s’était retiré, ont choisi de livrer bataille en allumant la Ménorah, même pour une journée. Ils savaient qu’ils faisaient quelque chose de positif, de noble, et même s’ils n’avaient pas la capacité de terminer le travail, cela n’avait aucune importance.
Insister sur l’importance de chaque action humaine, aussi petite ou insignifiante qu’elle puisse paraître.
Puis, revenir au thème du premier cours : le professeur Morgenstern avait-il raison ?
Laisser les élèves s’exprimer, puis résumer la réponse de la manière suivante :
Oui, le professeur Morgenstern avait raison, car Hanoucca est la fête du solstice juif. Il s’agit d’une « reproduction moderne » de la fête instituée par Adam. Et non, il n’avait pas raison, car Hanoucca n’est pas une simple réplique des fêtes païennes liées au solstice.
Qu’est-ce qui distingue nos fêtes juives des fêtes païennes ? Pourquoi notre conception de la fête juive est-elle opposée à la célébration des fêtes païennes, que nous considérons comme une perversion ?
Adam voulait souligner la volonté de D.ieu de mettre de l’ordre dans le monde qu’Il avait créé. Mais les païens ont une vision corrompue de l’ordre du monde institué par D.ieu : observant les étoiles et la voûte céleste, ils estiment que tout s’arrête là, et c’est vers ces éléments qu’ils dirigent leurs prières.
Hanoucca s’oppose à cette vision des choses : cette fête nous enseigne que l’Histoire répond à des règles différentes de celles de la nature. Un ordre est imposé dans le monde naturel, mais dans l’histoire de l’humanité, il incombe à l’homme de faire le premier pas. Nous devons nous ressaisir et agir, sans jamais sombrer dans la tristesse et le désespoir : à nous d’allumer une lumière, aussi insignifiante qu’elle puisse paraître. Si nous le faisons, le miracle deviendra possible. Nous pouvons et nous devons inviter D.ieu dans notre histoire.
Conclusion:
Lancer l’activité « Retour à la case départ » en proposant le mot « Hanoucca ». À tour de rôle, chaque élève sera invité à ajouter un mot en rapport avec le précédent. L’objectif est de revenir au mot d’origine, tout en se reliant de manière ludique au contenu enseigné et aux idées évoquées pendant le cours.