Annonce de la sanctification du mois

Savoir : Connaître les moyens par lesquels on annonçait au peuple juif la sanctification du mois

Identité : Comprendre l’importance du calendrier juif 

Compétences : Savoir analyser la structure de la Michna

Introduction :  

Afin d’introduire le sujet du cours, dire aux élèves qu’ils ont une mission qui consiste à faire passer, en un temps minimal, un message d’une importance capitale aux Juifs de France et des pays voisins. Noter au tableau tous les moyens proposés par les élèves. 

Puis, leur dire d’imaginer à présent qu’ils vivent dans une époque tout à fait différente (par exemple, celle du Temple), et barrer les moyens qui n’existaient pas à cette période. Il ne devrait rien rester ! Expliquer aux élèves qu’à travers cette Michna, ils vont découvrir les moyens mis en œuvre à l’époque du Temple pour annoncer la sanctification du mois.

Appliquer alors la méthode « Havrouta » : les élèves répartis en binômes lisent la Michna (page 1), sa traduction, et son explication. Demander aux élèves de noter leurs questions concernant la Michna, puis les interroger. L’objectif est d’arriver à soulever les questions figurant dans les objectifs de la page 1.    

Comment faisait-on à l’époque pour annoncer Roch Hodech ? 

Lire ensemble la page 2 en expliquant que le nombre de jours dans le mois (29 ou 30) faisait une différence au niveau de l’allumage des torches.

S’assurer que les étapes de la page 2 ont été bien comprises.

Les élèves vont se répartir de nouveau en Havrouta, et répondront aux exercices 1 et 2 (page 3). 

Avant de passer à la page 4, vérifier que les réponses aux questions figurant dans les objectifs ont été assimilées.

Conclusion : 

Demander à trois élèves de lire le paragraphe « Vivre la Torah au quotidien » (page 4). Puis demander à des élèves de raconter un exemple d’efforts ayant été fournis pour le bien du peuple juif.

En écho aux efforts déployés par le peuple pour sanctifier les mois, nous vous proposons une petite histoire relatant les efforts réalisés pour le bien du peuple, à une époque pas si lointaine:

Cette histoire s’est passée en 1962 à Constantine, en Algérie. Encore quelques mois, et l’Algérie allait accéder à l’indépendance après cinq années de guerre. Le grand retour des Français au pays avait commencé, et avec lui, celui des Juifs algériens. Deux femmes, un foulard noué sous le cou et un panier au bras, se dirigeaient vers le quartier arabe. Quelle folie ! Avait-on idée d’aller faire ses courses là-bas ? C’était la guerre ! Tout à coup, elles bifurquèrent, et entrèrent dans une maison dont la façade était ornée d’un Maguen David. Il s’agissait en fait d’une synagogue, désertée depuis plusieurs semaines.                                

Elles remplirent leurs paniers de sifré kodech, prirent d’autres cabas en tissu qu’elles remplirent également, et sans s’attarder, elles prirent le chemin du retour, courbées sous le poids de leur chargement. Elles croisèrent des regards de haine, un passant cracha sur leur passage, et des gamins leur lancèrent des cailloux. Mais elles poursuivirent leur route sans se laisser intimider, et rejoignirent finalement leur quartier saines et sauves. Ouf !  L’une d’entre elles était Rose Abib, aléa ha–chalom, qui éleva dignement, courageusement, et joyeusement ses cinq enfants dans une petite ville de province française, où la vie juive était très peu développée. Et tous ses petits-enfants vivent aujourd’hui en Érets Israël !