L’annonce de la naissance d’Yitzhak à Avraham et Sarah éclaire d’un jour nouveau la signification du rire, et ce qu’il exprime dans la Torah. Le commentaire de Rachi met en lumière la distinction entre le rire d’Avraham et celui de Sarah. D’après le Rav Samson Raphaël Hirsch, la relation entre le rire et le destin d’Israël nous permet de réaliser le caractère grandiose et miraculeux du peuple juif, un peuple à l’espérance indéfectible qui poursuit sa route contre vents et marées. Nous examinerons également deux aspects importants de l’humour juif : 1) L’autodérision permettant de faire face aux tragédies. 2) La position éthique prônée par la Torah. Ces critères permettront aux élèves d’évaluer la place qu’occupe l’humour juif en toutes circonstances (joies, peines, auto-défense, antisémitisme…).
Savoir: Découvrir le sens du rire d’Avraham et Sarah, lorsque D.ieu leur annonce la naissance de Yitzhak ; connaître l’interprétation du rire selon Rav Samson Raphaël Hirsch, ainsi que la spécificité de l’humour juif.
Identité: Intégrer une nouvelle dimension du rire, symbole de l’espoir d’un peuple pour qui la réalité n’est jamais un obstacle insurmontable ; considérer le rire comme un moyen de vaincre les obstacles, et non comme un instrument de dérision.
Compétences: Relier la Paracha à des sujets d’actualité / de société ; présenter des enjeux actuels, en s’appuyant sur l’étude de commentaires contemporains ; analyser différents aspects d’un concept (le rire), et les mettre en application dans la vie quotidienne selon des critères bien définis.
Introduction :
1. Lire les versets de Berechit (chap. 17-18) concernant les rires d’Avraham et Sarah. Mener une réflexion sur le sens de ce rire et ce qu’il exprime. Poser aux élèves les questions suivantes : tous les rires sont-ils identiques ? Cherche-t-on à exprimer ou à cacher quelque chose à travers le rire ? À tour de rôle, les élèves citeront divers exemples dans lesquels le rire a une fonction différente.
Déroulement :
2. Comparer les rires de Avraham et de Sarah, en s’appuyant sur le commentaire de Rachi qui rapporte le Targoum Onkelos. Puis, lire les versets de Berechit (21, 5-6) à la page 3, afin de lancer une discussion portant sur la spécificité du rire dans la tradition juive. Poser aux élèves la question suivante : « À votre avis, votre destin/celui du peuple juif est-il lié au rire ? » Analyser le commentaire du Rav Samson Raphael Hirsch consacré au rire dans la Torah, en mettant l’accent sur le « pouvoir irréaliste » du rire pour maintenir l’espoir, même dans certaines situations qui semblent désespérées.
3. L’humour juif : pourquoi pas l’humour tout court ? Existerait-il un type d’humour spécifique au peuple juif ? Il est important de souligner les deux motivations sous-tendant le mécanisme d’auto-dérision : 1) Mécanisme de défense face aux tragédies de l’histoire. 2) L’interdit de se moquer d’autrui.
Conclusion :
4. Sur la base de la conclusion en page 5, lancer une discussion en classe en posant les questions suivantes : peut-on rire de/sur tout ? Que pourrait être un humour inacceptable, selon les critères appris dans ce cours ? Les élèves utiliseront la technique de la « carte mentale » pour résumer les différentes idées liées à la notion de rire.
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