La responsabilité mutuelle – Collège – Lycée

Savoir:
Connaître l’obligation incombant à chaque juif de se porter garant d’autrui concernant l’accomplissement des commandements de la Torah et par extension, le devoir d’exprimer de l’empathie et se porter responsable de chaque membre du peuple juif. Connaître les applications concrètes de cette solidarité au niveau familial, social et communautaire.

Identité:
Proclamer et affirmer notre solidarité juive, tant face aux menaces communes, qu’au nom de la mission Divine qui nous rassemble.

Compétence:
Capacité à interpréter un message véhiculé par une image, une vidéo ou une chanson. Effectuer une recherche sur des événements historiques. Créer des groupes d’entraide au niveau scolaire et communautaire et agir.

Introduction:

Après avoir évoqué la situation actuelle en Israël, suite à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, on posera la question suivante: doit-on se sentir concerné et responsable de ce qui se passe en Israël en ce moment? Les événements touchant les Juifs d’ailleurs nous concernent-ils? Si oui, pourquoi et dans quelle mesure? Est-ce une obligation ou pas? Qu’est-ce que cela signifie pour le peuple juif?

Développement
Commencer par rapporter l’exemple d’une personne s’étant coupé la main. Même si un seul membre souffre, TOUT le corps souffre!

Expliquer le concept de “Kol Israël Arévim zé bazé”, “nous sommes tous solidaires les uns les autres”: depuis l’entrée en Israël, au temps de Josué, le peuple juif a accepté de se porter garant l’un de l’autre. Cela implique au niveau de l’observance des commandements que l’on doit veiller à ce que notre prochain observe les lois de la Torah. L’acte individuel est imputé à présent à la collectivité. Nous sommes tous “dans le même bateau”, pour le
bien ou inversement (l’on peut être puni pour les fautes d’autrui). Chaque action a des répercussions non seulement sur soi, sur son entourage, mais sur l’ensemble du peuple juif!

Par extension, l’expression “Kol Israël Arévim zé bazé” symbolise également la solidarité et le fait de se soucier du bien d’autrui. C’est pourquoi, explique le Séfer Hassidim, en temps de détresse, chacun a le devoir de s’affliger pour la souffrance de l’autre et prier.

Développer la notion de solidarité qui est à double réciprocité (c’est-à-dire que l’individu agit pour la collectivité et la collectivité en faveur de l’individu), son rôle crucial et rapporter des exemples pratiques.

– La solidarité, principe fondamental dans notre tradition, s’applique dans les domaines sociaux, économiques et religieux. Citez, grâce à la participation des élèves, des associations de bénévolat existant au sein du peuple juif et qui n’hésitent pas à venir au secours d’autres pays
en cas d’événements tragiques (Hatzala, Zaka…). Faites-vous partie d’une association bénévole? Si oui, laquelle? Sinon, quel domaine vous attire-t-il? (alimentation, domaine médical, aide psychologique…)

– Elle nous permet de concrétiser une mission qui provoque l’admiration des nations.
Passez aux annexes 1 et 2. L’annexe 1 permet à chaque élève, individuellement, de choisir une image qui semble correspondre à l’idée qu’il se fait de la solidarité en justifiant son choix. L’annexe 2 exprime, sous forme d’une image, un message d’entraide à double sens et la force qui s’en dégage.

On comprend, à présent, pourquoi la souffrance d’une partie du peuple est partagée par toute la collectivité. Ainsi, on remarquera que les prières sont toujours rédigées au pluriel; en effet, elles ne se limitent pas à la douleur de l’individu, mais elles incluent les besoins de la communauté tout entière. Le fait d’être touchés par les mêmes événements entraîne une communion dans l’action: charité, entraide, fraternité. Les domaines sont innombrables: aide aux blessés, aux familles des victimes, rendre visite aux endeuillés, assister à l’enterrement de gens ayant très peu de connaissances, envoi de colis alimentaires, fournir du matériel aux soldats, aide psychologique… La classe est invitée à partager des expériences personnelles, rapporter des témoignages de rescapés, des récits qu’ils ont entendu…

Afin d’appliquer et d’organiser tout ce qui a été dit sur la solidarité, utiliser la pratique “carte mentale”: disposer autour du sujet central 5 autres idées (ou plus, comme l’empathie, le devoir de responsabilité envers l’autre, agir pour autrui, prise de position, volonté d’influencer…) Chaque idée sera développée par des concepts en y ajoutant des détails, tâches à effectuer…

Comment agissez-vous à l’heure actuelle en faveur du peuple juif?

Inspirés par les propositions figurant sur la carte mentale, encouragez-les à mettre en pratique toutes ces merveilleuses notions qui amèneront certainement la délivrance du peuple juif! Exemples: saluer son prochain avec le sourire, lui demander comment il va en y portant de l’intérêt, souhaiter “bonne chance” ou autre avec le coeur, lire un psaume (les psaumes 91, 130 et 142 sont particulièrement de circonstance). Créer des groupes whatsapp d’entraide, de soutien… Il peut être utile de souligner que les gens qui donnent aux autres et qui se proposent d’aider autrui sans contrepartie sont plus heureux!

Conclusion
Pour conclure, nous écouterons le chant de Naomi Shemer. Voir annexe 3. Avant cela, il convient de faire un bref rappel historique. Ce chant a été composé lors de la guerre de Kippour en octobre 1973 par Naomi Shemer et représente le symbole de l’espoir. Si les élèves disposent d’un accès Internet, demandez-leur d’effectuer une recherche rapide sur la guerre de Kippour qui a eu lieu 50 ans exactement avant l’attaque du 7 octobre 2023 (autrement, racontez brièvement les grandes lignes de cette guerre). Quel est le point commun entre ces 2 guerres? Pensez-vous que ce chant soit adapté à la situation actuelle? Qu’exprime-t-il?